Le centre de recherche CERF et l’African Center for Electoral Transparency (ACET) viennent de réaliser une enquête nationale sur la »Participation politique des femmes en République de Guinée ». Enquête réalisée entre avril et mai 2023 sur un échantillon de 1067 femmes âgées de 17 ans et plus et résidentes en République de Guinée.
Comment les femmes en République de Guinée perçoivent-elles l’engagement politique ?
Quels sont les facteurs déterminants qui favorisent ou empêchent l’engagement politique chez les femmes ?
Comment les facteurs politiques, socioéconomiques et culturels influencent-ils sur la carrière politique des femmes dans le pays ?
Quelles réformes faudrait-il envisager pendant la transition ?
Quelles recommandations pour encourager les femmes à s’impliquer davantage en politique ?
Ces travaux nous ont permis de tirer plusieurs enseignements sur la participation politique des femmes en République de Guinée. L’étude montre en effet que plus de la moitié des femmes n’aiment pas la politique et elles restent très insatisfaites de leurs engagements en politique et cela, quelle que soit la région d’habitation.
Les facteurs les plus déterminants que les femmes prennent en compte au moment de l’engagement en politique sont la perception de la politique comme un milieu d’homme, les responsabilités familiales, le niveau de confiance en soi et le poids de la religion et des coutumes.
Cette étude nous enseigne ensuite que le premier facteur qui influence le plus sur les différentes étapes (éligibilité, recrutement, élection, exercice du pouvoir) de la carrière politique des femmes en République de Guinée c’est la prédominance d’un modèle masculin dans la vie politique. C’est près de 40 % (39,4 %) des femmes guinéennes qui le pensent. D’autres facteurs comme la conception que la société guinéenne a de la politique, l’influence des réseaux ou le programme de développement du leadership féminin ou le soutien des partis politiques aux candidatures féminines entre autres reviennent le plus souvent. Selon les femmes, le système électoral guinéen influence très peu (seulement 3,9 %) sur les différentes étapes de la carrière politique des femmes. Ce qui montre la faiblesse du système électoral dans le cadre de l’incitation à la participation politique des femmes.
La violence envers les femmes en politique (violence basée sur le genre), la double charge domestique et professionnelle ainsi que le poids de la religion et des coutumes restent les premiers facteurs qui empêchent l’engagement des femmes en politique. Ces facteurs sont suivis par les capacités financières (16 %) ; le niveau d’instruction (12 %) et le manque de motivation (7 %).
Enfin, les stéréotypes et rôles sociaux attendus, la socialisation et l’éducation reçues, la division du travail en place et l’image des femmes véhiculés par les médias ont une influence négative sur l’engagement et la carrière politique des femmes.
Voir le rapport complet avec les recommandations.
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